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ÉCHANGES PERTURBANTS ENTRE VICTIMES ET BOURREAUX

Article de Isabella Mattazzi – Il manifesto 25 novembre 2009
traduit par Mme Carla Pecci-Consonni

« La sagesse est de ne pas s’agglomérer, mais, dans la création et dans la nature communes de trouver notre nombre, notre réciprocité, nos différences, notre passage, notre vérité, et ce peu de désespoir qui en est l’aiguillon et le mouvant brouillard «  
René Char, Les Matinaux

On peut dire que la psychanalyse est une expérience partagée entre deux personnes, une relation de deux esprit, de deux inconscients, un espace d’écoute dans le quel on fait de la place à l’autre à l’intérieur de soi. Dans cette optique du dialogue, s’occuper de la personne de l’analyste, de son « individuation, » de son identité géographique, politique et sociale, du contexte collectif dans lequel a grandi, trouve toute son importance.
L’analyste n’est plus le gardien neutre et bienveillant d’un setting au cours duquel se déroule un processus d’évolution, mais il devient le « co-auteur » de la nouvelle histoire qui prend forme dans la chambre analytique où deux personnes, chacune avec son histoire, se rencontrent et évoluent ensemble pour construire une histoire nouvelle parmi les nombreuses possibles. 
La spécificité jungienne du processus d’individuation nous emmène à l’intérieur de la personne mais ce processus a besoin de la présence d’un autre ancré dans un corps pour pouvoir advenir.
Dans cette optique, les analystes allemands et israéliens qui opèrent dans leur chambre analytique ont ressenti, dans un besoin de liberté, l’exigence de se confronter à leur histoire familiale et collective. L’article de Isabella Mattazzi que j’ai traduit de l’italien et qui suit nous montre comment cette rencontre-confrontation a pu se faire. 

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